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dimanche 28 juin 2009

Le crucifix en plâtre blanc

Je l’ai depuis mars 1950. On en donnait un à tous ceux qui assistaient à la messe, un certain dimanche de mars 1950, pour clôturer une mission qui avait duré 5 soirs. C’était à la Cathédrale d’Oran (Algérie). J’avais 21 ans et demi. Il mesure 33cm sur 18. Ses branches font 3 cm de large et 1 cm d’épaisseur. Il faut croire que le seigneur Jésus-Christ tenait à ce qu’il m’accompagne partout, car il ne s’est jamais perdu, alors que j’ai perdu beaucoup de choses dans mes nombreux déménagements. Je le regarde rarement, bien que le Christ soit constamment présent à mon esprit, mais quand je le vois, je dis cette prière : Ô Jésus, plein de douceur, Ô Jésus, piene, Ô Ô Ô Ô Ô Jésus, fils de Marie. Ô Jésus dulcis, Ô Ô Jésus pie, Ô Ô Ô Ô Ô Jésus, fils de Marie. Peut-être (j’y pense à l’instant) peut-être sera-t-il sur mon cercueil, dans 18 ans....

Robert Aizin

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jeudi 18 juin 2009

La quille de Brigitte chez Claire

Quille
Cet objet a essentiellement une valeur sentimentale. Il a été confectionné par mon fils, alors âgé de 7 ans, avec l’aide de son grand-père. Cette quille, en plus d’être un cadeau que m’a offert mon enfant, est aussi le symbole de liens intergénérationnels et de transmission de savoirs.
Brigitte

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Le Chaverius de Caroline chez Olivier

Je n’ai jamais pensé que je collectionnerais les nains de jardin. Encore moins que je leur donnerais un nom. Pourtant ce drôle d’énergumène trône sur ma cheminée et arbore fièrement de vieilles cicatrices, fruit d’un geste malheureux. Il n’était pas aussi abîmé quand il est entré dans ma vie il y a 10 ans tout juste. Qui aurait cru que j’adopterais un lutin à bonnet rouge et barbe blanche ? Cet été là, je le passais dans le Jura, près d’Orgelet. Mon premier chantier de fouilles archéologiques, mon deuxième contact avec la Franche-Comté. Chaque jour pendant un mois à gratter la terre (ou la boue ça dépendait), chaque jour à découvrir avec bonheur mes compagnons de fortune, chaque jour à aimer de plus en plus en plus cet endroit qui m’accueillait. Et finalement le dernier jour auprès des miens, car tels étaient ces gens qui avaient côtoyé mon quotidien. Dernier matin sur le chantier. Il est tôt dans les champs qui sont encore baignés d’une brume laiteuse et silencieuse. On entend seulement les manches des outils qui s’entrechoquent dans la vieille brouette et le crissement des bottes en caoutchouc dans les herbes hautes. Chacun marche dans ses propres brouillards matinaux. La nostalgie guette elle-aussi. Paresseuse, elle n’a pas encore pointé le bout de son nez mais je consigne déjà avec méticulosité tous les détails qui m’entourent : le jeune air piquant au goût de soleil, le manche de la pioche rugueux et pesant dans ma main, la couleur dorée de la terre encore meuble de rosée. De façon inattendue, je découvre que de la terre a poussé à l’endroit que j’avais dégagé la veille. Je ne savais pas la Franche-Comté si fertile. Je m’arme de ma pioche pour abattre la motte indésirable. Je remarque furtivement une inquiétude dans les regards de mes coéquipiers qui se sont tous levés de leur secteurs, trous ou puits respectifs avec des airs de chiens de prairie aux aguets. Timide sera donc le coup de pioche…comme le toc-toc léger sur une porte… C’est une paire de fesses rondelettes qui me répond. « Drôle d’objet archéologique » me dis-je. Sous les regards hilares et attendris des archéologues facétieux, j’accouche rapidement des limbes terreux un farfadet, un gnome, un lépréchaun qui s’est égaré pendant la nuit et s’est enterré comme une tortue. Il est le fruit improbable d’un amour qui a grandi en moi au fur et à mesure que l’été s’égrenait avec la certitude que je retrouverais cet endroit.

Le nain a été baptisé « Chavérius » en l’honneur de son lieu de naissance. Sa marraine est bisontine. Et moi, voilà 7 ans que je l’ai ramené chez lui, chez moi, chez nous.

Caroline Dreux

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La pochette de soirée de Marie-Louise chez Laet & et Jivan

Telle la belle au bois dormant…
Après des décennies passées dans un tiroir !
Je m’éveille à la lumière du jour !
Quelle va être ma vie à présent ?!
Venue du domaine du marketing et offerte en prime au cours d’une réunion de travail à un de ces membres.
Me voici à nouveau partie pour une autre aventure dont je vous en raconterai les périples…
Marie-Louise

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La Sally de Pierre chez Coline

Sally
Ce porte-monnaie m’a été ramené par ma fille Naomi d’un de ses séjours à Londres. Les personnages représentés dessus sont tirés de « L’étrange Noël de M. Jack » un film d’animation que nous affectionnons particulièrement tous les deux. De qualité plutôt moyenne, les coutures ont lâchées rapidement, m’obligeant à les remplacer grossièrement, mais comme ça allait avec le style des personnages, cette deuxième vie lui fut plutôt favorable. De simple objet usuel, il passait au stade de pièce unique. Fatidiquement, le plastique se mit à son tour à lâcher et là, je ne pouvais plus y faire grand-chose. Cet objet ne contiendrait plus de monnaie, mais allait devenir une pièce du petit musée des souvenirs qui me sont chers. Alors pourquoi pas aujourd’hui dans un « parcours intérieur »…
Pierre Rousson

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Le livre de poésies de Olivier chez Caroline

Poésies
Histoire de famille, de souvenirs et de rires, légende et vérité, poésie et vieillesse, de transmission. Le rire est franc, long, juvénile et fou, lorsque notre père évoquait une tante américaine des Caraïbes vivant à Paris. Mon frère avait alors quelques années de plus que moi…donc… « Mon arrière grand-père, aristocrate et fonctionnaire avait pour charge l’administration de terres lointaines de France, la Guyane… Homme de convictions et de pouvoirs, ardent défenseur des Droits de l’Homme… il fût parmi ceux qui consolidèrent les liens d’égalité avec les « nègres » Aimé Césaire éclosait… Anti-esclavagiste d’esprit et de cœur, il ne pût retenir son amour pour une jeune créole guyanaise Jeanne Roumi… naquis de ce métissage une réelle union et deux enfants, une fille, un garçon, tout deux de sang mêlés. Lui fût un diplomate atypique, joueur et collectionneur, vaguement lettré, toujours imbibé, le père de mon père… Elle fût une journaliste, née en 1909, journaliste, rédactrice en chef de Marie Claire en 1950, nouveau magazine de mode en vogue à l’époque. Elle côtoie le tout Paris, Jean Marais, Jean Cocteau, Sacha Guitry… appréciée pour sa gentillesse, son humour et son humeur, son professionnalisme. France était son prénom, ma tante d’Amérique de Paris dont les histoires et aventures racontées par mon père (que rarement mais réelles) nous faisait rires, moqueurs, rire à en pleurer… et faire passer le père pour un fabulateur perché, sincère ? Ces rires ont marqué une face de ma mémoire d’enfant.
Lorsqu’en 1999, je reçu un carton d’invitation pour « visiter » ma tante qui à 90 ans voulait connaître son neveu ! Quelle surprise et quelle drôlerie que l’authenticité de cette tante…Je l’ai rencontré burinée et colorée, je la trouve jolie ; elle est amère par le faste et recroquevillée par les années passées ! Alors chère France, qu’as-tu fait de ta gentillesse ? Toute poésie s’est évanouie, et tout en buvant un thé en sa compagnie, je lui souris avec un sourire amusé et elle s’entend sur ses amitiés enterrées ! Aujourd’hui je vous propose son âme et paix à sa poésie ! Bonne lecture, olivier…un jeudi sous la pluie… Cette tante est une légende vivante, fait rêver encore aujourd’hui, de cette famille américaine, cette terre française lointaine, la Guyane… et mon frère a toujours quelques années de plus !
Olivier Le Blond

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L'avion de Claire dans l'atelier de Brigitte

L’avion en bois
Sur une brocante, dans les années 80,
Je tombe en arrêt sur un petit avion en bois
Coup de foudre !
Je passe mon chemin : un avion ? Pour quoi faire ?
Mais je reviens. Je le prends, le caresse…
Mais ! Il n’est pas beau !!!
Il est taillé à la va vite
La peinture est écaillée
Il ne serait pas monté à l’envers… des fois
Et les attaches ? Franchement !!!
Oui, mais
À moi, il me va bien !
Il me correspond
Il m’embarque dans un imaginaire
Dans les rêves de celui qui l’a fait
Dans une vie où il faut sauver des vies
Au-delà des bourrasques
Au-delà des tempêtes
Ailleurs…
Il s’en sort cabossé
Et je l’aime comme ça !
Claire Deliou

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mercredi 17 juin 2009

L'oiseau de Christine

Oiseau étrange
C'est un bibelot de ma fabrication , une sorte de bonhomme d'art brut. Le corps est un bois flotté recueilli sur la côte de Bretagne Sud. La tête et le bec sont formés par une calebasse qu'une amie m'a rapportée d'Afrique. La chevelure, hommage aux Indiens d'Amérique, est faite avec les plumes d'un geai qu'un ami m'a données. Cet objet m'évoque tous les coins du monde, toutes les aventures et les amis qui m'ont permis de les rassembler.
Christine Sibre

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mardi 16 juin 2009

Le violon de Françoise fabriqué par son père

C’est un petit violon, de la taille d’un huitième je crois. C’est mon père qui l’a fabriqué. Il avait appris avec un vrai luthier de métier qui était comme lui en prison en 1943. Ensuite ils furent déportés à Buchenwald, et par miracle, ou plutôt grâce à la chance et à leur courage, mon père en est revenu. Le luthier, lui, n’a plus jamais donné de nouvelles. Il est peut-être « passé par la cheminée » comme le Père-Noël mais à l’envers... en langue allemande on dit « Luftmensch » homme fait air...
Mon père a continué à fabriquer des petits violons, celui-ci il l’a fait pour moi. Il en offrait à ses amis. Il aimait la musique: Beethoven, Bach, Mozart, Chopin... Chopin qui était né comme lui Polonais, comme Janusz Korczak dont on aperçoit un des livres contre le petit violon sur la photo. Vous pouvez si vous voulez aller voir qui était Korczak, ça vaut la peine. Moi je garde ce violon comme un talisman, il représente la vie, et dans ce qu’elle a de meilleur, la musique et ceux qui savent fabriquer des violons.
Françoise Frontczak

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Le drapeau de pirate de Coline chez Pierre

J’ai toujours aimé et admiré les pirates et plus particulièrement leur grand voilier habillé du drapeau noir à la tête de mort.
À 16 ans je décidai de m’acheter un drapeau de pirate et pour cela, je le trouvais sur internet. En le dépliant, à sa réception, je n’étais pas déçue, je possédais désormais le fameux pavillon noir. Durant l’année de mes 18 ans, je l’accrochais dans le camion Master de mon copain, Polo. Un fois le véhicule aménagé confortablement, nous avons voyagé dans différentes régions de France mais ma « virée » préférée fût celle qui nous mena en Allemagne. Une manifestation contre les violences policières étaient organisés à Strasbourg, puis après celle-ci, un festival Techno était prévu à Baden-Baden. Nous nous sommes retrouvés dans les anciens locaux de l’armée française de la ville un samedi soir. Le lundi matin suivant, à la sortie du site, la police allemande raccompagnait par convoi tous les véhicules français à la frontière. Moi je trouvais ça drôle et excitant. En 2008, je me séparais de Polo. Pour des raisons financières il vendit le camion et mon drapeau retrouva ma chambre. Avec celui-ci accroché dans le véhicule, je me sentais comme chez moi. À chaque fois que je le regarde, j’ai plein de beaux souvenirs dans la tête et je suis certaine qu’il m’accompagnera dans mes futurs voyages…
Coline Boiral

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samedi 13 juin 2009

L'atelier photo des Espaces Solidaires du CCAS

Pas facile de se séparer temporairement de son objet fétiche! Les participants à l'atelier photo animé par Yves Petit ont choisi de se photographier avec leur bibelot préféré. Une sorte de portrait dans le portrait toutjours à travers les objets.











Un grand merci à chaque participant de cet atelier!

mercredi 3 juin 2009

Le doudou-monstre d'Arthur


Ce bibelot n'en est pas vraiment un bibelot...
C'est un objet transitionnel.
Nous avons fabriqué ce doudou-monstre avec mon fils Arthur pour lui permettre de passer de la maison de sa maman à la maison de son papa et inversement.
Le papa d'Arthur et moi sommes séparés depuis 5 ans. Arthur, à un moment, a pu exprimer ce qui l'embêtait dans cette séparation."Quand je suis chez papa, j'ai envie d'être avec maman et quand je suis chez maman, j'ai envie de voir mon papa."
Nous avons donc discuté pour trouver une solution à ces manques. Le "vrai" doudou d'Arthur a une autre fonction (rassurer, caliner, mordiller....). Alors nous avons fabriqué ce gentil monstre vert pour permettre à Arthur de passer d'une maison à une autre, des bras de papa au bras de maman. Un doudou transitionnel pour que le manque d'un des parents se fasse moins ressentir.

Delphine Rabat

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